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vendredi

C'EST PARTI !

Dans l'avion, au départ de Paris, l'hôtesse me place siège 10 A.
A ma droite, côté hublot, un père de famille emmène sa femme et ses enfants, visiblement pour la première fois, en Arménie. Ils viennent de Los Angeles.
A ma gauche, de l'autre côté du couloir, il y a Vatche et Sevan Demirdjian, 2 artistes arméniens originaires du Liban et de Turquie. Je les ai rencontrés peu de temps auparavant lors des journées de commémoration du Génocide arménien, les 23 et 24 avril 2010.


L'américain demande au stewart si nous survolons la Turquie.
Après avoir pris renseignement auprès du pilote, le stewart répond par la négative. L'espace aérien, tout comme la frontière terrestre entre la Turquie et l'Arménie, reste interdit.
Je repense aux différentes manifestations pour la reconnaissance du Génocide auxquelles j’ai participé. Le besoin de reconnaissance qu’éprouvent les arméniens semble aller au-delà d'une criminalisation de l'état Turc. Le besoin de commémorer et la demande de reconnaissance qu’ils expriment est un message pour l'avenir : "Plus jamais çà !"
Je pars aujourd'hui en Arménie pour retrouver les racines culturelles qui se sont peu à peu enfouies du fait de l'exil forcé. A l’évidence, je ne suis pas le seul et ces premières rencontres m'encouragent dans ce projet. Nous avons apparemment tous besoin de savoir d'où nous venons pour comprendre où l'on va !

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